Depuis le milieu du XVIIe siècle, la dynastie alaouite veille sur les destinées du Maghrib al-Aqsa, du Maroc altier du XVIIe siècle au cours duquel Moulay Isma‘īl tenait tête à Louis XIV et appelait le Roi d’Angleterre à se convertir à l’Islam, du XVIIIe siècle où Sidi Mohammed ben ‘Abdallāh, contractait des traités de commerce avec l’Europe qui lui payait tribut pour que ses corsaires n’attaquassent point leurs navires, du Maroc ombrageux et méfiant qui pensait défendre son indépendance par la ferveur religieuse et la diplomatie, du Maroc qui se tait et reçoit le protectorat comme un coup de poing, du Maroc qui s’ébroue et reprend en main les rênes de son destin, du Maroc qui se couvre de chantiers et bouscule ses vieilles torpeurs pour se lancer dans le XXIe siècle.